Le test d’Ishihara

Ces tests composés de planches « pseudoisochromatiques » sont les plus fréquemment utilisés pour la détection des déficiences congénitales des teintes rouge et verte. Quelques-uns testent aussi les anomalies concernant la perception du bleu. Le plus connu de ces tests, il est d’ailleurs celui utilisé dans le monde entier, est le test japonais d’Ishihara. Je vais donc le développer plus que les autres.

Descriptif du test d’Ishihara

Ce test, inventé en 1917 par Shinobu Ishihara, est un recueil de 38 planches utilisé pour dépister les anomalies de la vision des couleurs. Il permet de détecter toutes les déficiences dyschromatiques sauf la tritanopie et la trianomalie, d’ailleurs très rares.

Il faut savoir que ce test est exclusivement qualitatif et non quantitatif. Ainsi, un daltonien atteint d’un trichromatisme anormal très minime fera le plus souvent presque autant d’erreurs qu’un dichromate complet. Ce test est très performant pour détecter les dyschromaøtopsies héréditaires de type protan et deutan : son taux de fiabilité est de 98% (il permet même de distinguer ces deux types avec un taux d’erreur de 17%).

Les planches de ce test sont composées d’une mosaique de points de couleurs différentes, disposés de façon apparemment aléatoire, au sein duquel apparaît une forme sur un fond. Un ensemble de points représente une forme reconnaissable par l’unité de la teinte.

Les couleurs des points sont saturées différemment. Ainsi, le dyschromate qui ne verrait pas la couleur, ne pourra pas non plus déchiffrer la forme par le seul fait d’une homogénéité de saturation ou de luminosité. Sur d’autres planches, cette homogénéité est utilisée pour faire percevoir des formes à des dyschromates alors que des sujets normaux, abusés par les couleurs qui leur paraissent différentes, ne les percevront pas.

Règles d’utilisation

Une bonne correction optique en verres non teintés est de mise.

L’utilisation peut être effectuée en vision binoculaire dans la mesure où l’on recherche une dyschromatopsie héréditaire qui est forcément identique sur les deux yeux. Cependant dans quelques cas douteux, il peut se révéler intéressant pour affiner un diagnostic de pratiquer l’examen en vision monoculaire.

L’éclairage par lampe à incandescence doit être formellement proscrit (rappelons que les lampes halogènes sont des lampes à incandescence). Un éclairage par lampe fluorescente ou simplement par la lumière du jour (théoriquement devant une fenêtre au Nord) en évitant l’éblouissement sera convenable.

Il est formellement interdit de toucher les planches avec les doigts.

SI VOUS VOULEZ VRAIEMENT SAVOIR SI VOUS ETES ATTEINT OU NON DE DALTONISME, NE REGARDEZ PAS LES RESULTATS AVANT DE FAIRE LE TEST ...